Dominant la ville de Porto depuis les hauteurs de la cathédrale Sé, le Palais Épiscopal est un édifice emblématique qui conjugue spiritualité, art et pouvoir. Résidant au sommet d’un promontoire rocheux, ce palais fut la résidence officielle des évêques de Porto pendant des siècles. Il abrite aujourd’hui un musée accessible au public, mettant en valeur l’histoire de la ville et de son diocèse.
Palais Épiscopal de Porto vu de l’extérieur : une façade baroque
La façade blanche, rythmée par des fenêtres encadrées de granit sculpté, reflète la richesse du style baroque portugais. Le portail central monumental est surmonté d’un fronton richement décoré. Construite entre le XVIIIe et le XIXe siècle, l’architecture du palais traduit la puissance religieuse dans le paysage urbain portuan.
Intérieur du Palais Épiscopal de Porto et son escalier monumental
Dès l’entrée, les visiteurs sont accueillis par un monumental escalier en granit, éclairé par une lucarne elliptique. Ce chef-d’œuvre est recouvert de stuc et peintures illustrant « Le Bon Pasteur » et « Le Semeur », avec médaillons et décors floraux. Cette composition dynamique en fait l’un des plus beaux escaliers de la ville.

La Salle des Miroirs
Lieu d’accueil pour les personnalités religieuses et civiles, cette salle se distingue par deux miroirs baroques dorés, un tapis aux armoiries du Vatican offert par la municipalité en 2010, et de nombreuses peintures d’évêques. Le plafond et les murs y sont richement décorés, soulignant le faste de cette salle d’apparat.

La Salle des Pas Perdus
Ancienne antichambre d’audience, cette salle présente le blason de D. João Rafael de Mendonça, à l’origine de la reconstruction du palais. On y trouve bustes de Jésus et de Moïse, bibliothèques en bois sculpté, et portraits d’évêques entre le XVIIe et le XIXe siècle. C’était un lieu de méditation silencieuse avant les audiences.
L’antichambre de la chapelle
Pièce menant à la chapelle privée du palais, l’antichambre abrite les armoiries de D. João Rafael, une table du XVIIIe siècle, des armoires, bustes, sculptures religieuses et portraits d’évêques, dans une atmosphère de recueillement. Elle est surnommée « seconde salle des pas perdus ».
La Salle de Connexion
Petite salle entre l’antichambre et la salle verte, elle offre une vue splendide sur la cathédrale et la vieille ville. Son balcon permet de comprendre comment la ville de Porto s’est développée autour de ce centre spirituel.
La Salle Verte (ou Salle d’Audience)
Utilisée jusqu’en 2016 pour les actes officiels, elle est dominée par le portrait de D. António Ferreira Gomes, évêque résistant au régime de Salazar. Y figurent aussi les portraits des évêques les plus récents, selon un ordre chronologique respecté à chaque nouvelle nomination.

La Salle du Trône (ou Salle Rouge)
Cette salle symbolise l’autorité spirituelle. On y trouve un trône décoré à la feuille d’or utilisé lors de la prise de possession épiscopale. Elle met également à l’honneur D. Tomás de Almeida, premier patriarche de Lisbonne et 49e évêque de Porto. Le tapis rouge au sol reflète le plafond en stuc blanc, dans un jeu d’écho visuel puissant.

Hommage et vue
Le musée honore aussi les Viscomtes de S. João da Pesqueira, bienfaiteurs du diocèse, en reconstituant leur salle à manger. On y admire notamment la Baixella Manuelina, un service d’orfèvrerie gothique portugaise.
La visite s’achève par des balcons débouchant sur l’une des plus belles vues de Porto. Le fleuve Douro, les toits rouges de la ville et les collines environnantes composent un panorama inoubliable.
Palais Épiscopal de Porto : questions fréquentes
4 euros
Les deux sont possibles. Des panneaux explicatifs (PT/FR/EN) jalonnent le parcours.
Oui, sauf indication contraire dans certaines pièces.
Environ 1h.
Partiellement. Certaines zones anciennes ne disposent pas d’ascenseurs.
Juste à côté de la cathédrale Sé de Porto, en surplomb du fleuve Douro.
Oui, mais les horaires peuvent varier selon la saison.
Oui, une messe matinale y est célébrée pour les résidents du palais.
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