À chaque village son église : à Samoëns, il y a l’Église Notre-Dame-de-l’Assomption, construite a priori en 1167. Vous pouvez vous y rendre au détour d’une balade à Samoëns, et notamment au Jardin botanique alpin de la Jaÿsinia dont nous avons déjà parlé ici.
L’Église Notre-Dame-de-l’Assomption de Samoëns : un peu d’histoire
L’église aurait en fait été achevée en 1555, grâce aux tailleurs de pierres de Samoëns, réputés dans la vallée. Elle a même été une collégiale du Diocèse de Genève, située pas si loin de Samoëns. Si elle paraît avoir été achevée si tardivement, c’est pour la simple et malheureuse raison qu’elle a été détruite en 1476 par les Bernois durant l’invasion. Aujourd’hui, elle est même classée parmi les Monuments historiques.
À l’extérieur, un panneau donne aussi quelques explications :
« Gravement sinistrée lors de l’invasion bernoise de 1476, l’église Notre-Dame a été reconstruite par étapes à partir du XVIe siècle. Elevée en collégiale en 1575, I’église a accueilli jusqu’en 1792 un Chapitre de dix chanoines commandité par un archiprêtre et un doyen. Eglise de montagne, portant le savoir-faire des anciens maçons-tailleurs de pierre de la vallée du Giffre, l’édifice a subi bien des modifications au fl du temps. Sa tour clocher au toit aplati était couronné sous l’Ancien Régime d’une puissante flèche octogonale. A l’intérieur, elle a été réaménagée une première fois en staffs néo-gothiques, au début du XXe siècle, avant d’être entièrement reprise entre 1976 et 1982. »
Rien d’extravagant pour cette église de montagne
L’église de Samoëns est un édifice riche en histoire, dont l’architecture témoigne de plusieurs siècles d’évolution. Le clocher, la partie la plus ancienne, a vu ses quatre clochetons d’angle abattus durant la Révolution, remplacés ensuite par un toit plat. Le portail, daté de 1555, est orné des armoiries de monseigneur Biord et du cardinal Gerdil, deux natifs de Samoëns. La disposition de cette entrée, décalée par rapport à l’axe de la nef en raison d’une crue du Clervieux, contribue à l’asymétrie de l’ensemble. Cette asymétrie se reflète également dans les nefs latérales, la nef sud étant plus lumineuse que celle du nord.
Le chœur, construit en 1605 en demi-dodécagone, est éclairé par cinq fenêtres ornées de vitraux modernes représentant les saints patrons locaux et les figures importantes de l’histoire religieuse de Samoëns. L’intérieur de l’église abrite des trésors tels qu’un autel en marbre daté de 1775, une chaire en bois de style Louis XIII réalisée en 1699, et une statue baroque de la Vierge à l’Enfant, inspirée des traits d’Anne d’Autriche et de Louis XIV. De nombreux autres éléments, comme le bénitier en marbre noir sculpté en 1844 ou les fonts baptismaux de 1717 surmontés d’une œuvre de François Gindre, témoignent de la richesse artistique et religieuse de ce lieu.
Et en plus de ça, elle a même un petit jardin juste devant ! Et à côté se trouvent une place ainsi que La Grenette, une halle où il y a souvent des animations l’été, à base de musique, de boisson (avec modération si besoin) et de gastronomie savoyarde.
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