Dormillouse

Dormillouse : un village alpin où vous ne viendrez pas en voiture

Accessible uniquement à pied, le village de Dormillouse est le seul lieu habité à l’année dans le Parc national des Écrins. Un lieu en montagne à découvrir et autour duquel randonner, que je vous invite à découvrir.

Le village de Dormillouse, niché dans le parc des Écrins

Siuté dans le département des Hautes-Alpes, c’est le seul lieu habité toute l’année dans le Parc national des Écrins. Situé à 1700 mètres d’altitude environ, il compte quelques habitants tout au plus : c’est davantage un hameau qu’un vrai village donc.

Il y a encore quelques années, il n’y avait pas d’électricité. Mais rassurez-vous, ça a bien changé depuis : on trouve quelques terrasses pour se restaurer, un gîte, des toilettes publiques ainsi qu’un accès à de l’eau potable (parfait pour remplir sa gourde avant de repartir en randonnée au-dessus du village).

On apprend que le lieu a été choisi pour le plateau des Clots qu’on trouve 500 mètres au-dessus de Dormillouse. Un plateau naturel qui permet de protéger les habitations des diverses avalanches. Les premières traces de vies à cet endroit remontent à 1400, mais la réelle histoire de Dormillouse débute au XVIème siècle. À l’époque, les Vaudois sont persécutés et s’y sont réfugiés pour vivre comme ils le souhaitaient leur religion. Pour en savoir plus sur cet aspect historique du village, il vous faut visiter le temple, situé juste à côté du gîte de l’École. En parlant de ce dernier, il se situe effectivement dans une ancienne école, fermée depuis.

Deux autres « zones » sont également à voir : Les Enflous au sud et Romans au nord. Dans ce dernier « quartier », on trouve quelques chalets qui semblent habités et même un gîte tout au fond. Si on voit quelques panneaux solaires et autres antennes satellites, le village a gardé « son charme », « son âme », « son authenticité ». Certains chalets sont rénovés, d’autres non, ou alors en cours de rénovation. En bas du village, un ancien moulin à eau est à l’abandon, avec les machines qui servaient à moudre le blé, qui sont toujours là. Vous pouvez le visiter rapidement, avant de continuer votre montée.

Venir au village : il va falloir grimper !

Pour accéder à Dormillouse, il faut d’abord se garer au parking du village, le parking des Cascades, au bout de la D238 en venant depuis le village de Freissinières à une vingtaine de kilomètres. Si les vans et camping-cars peuvent passer, faites tout de même attention : la route est un peu sinueuse (quoique plate), étroite par moment (dans les hameaux) et la fin assez caillouteuse. Mais n’importe quel véhicule est capable d’y accéder.

Dormillouse

Ensuite, comptez 45 minutes de marche en montée pour accéder au village. Deux chemins partent du parking. Il y a le chemin de la Charbonnière, entretenu et qui conduit au baas du hameau, avec des panneaux indiquant la direction. Il y a aussi le chemin du Téléphone, qui remonte en fait la ligne téléphonique (il est utilisé principalement durant l’hiver). Le chemin de la Charbonnière propose un circuit très facile de 2,2 kilomètres (aller) et avec un dénivelé positif de 332 mètres. On part à 1440 mètres d’altitude pour arriver à 1681 mètres à Dormillouse.

Les randonnées à faire autour de Dormillouse

S’arrêter au niveau de Dormillouse serait dommage : la vallée de la Biaysse (du nom du même torent) réserve tant d’autres surprises ! Derrière le plateau de Clots se trouvent des sommets culminants à plus de 3000 mètres d’altitude ! De plus, le Parc national des Écrins propose divers itinéraires de randonnée sur son site, un peu à la carte.

Il y en a six au total :

  • La boucle de Dormillouse
  • La montée à Dormillouse
  • Le circuit des lacs
  • Le col de Freissinières
  • Le col des Terres Blanches depuis Dormillouse
  • Le lac du Fangeas
Dormillouse

Je vous conseille le circuit des lacs, qui permet de découvrir le lac de Palluel et le lac de Faravel, dans une randonnée qui permet de voir une vraie cabane de berger (la Cabane de Palluel), d’avoir de beaux points de vue différents et même d’observer des marmottes de près ! Attention : cela fait au total 1000 mètres de dénivelé et prend environ six heures, avec des pans assez difficiles.


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